Auguste Escoffier Biographie

Musée Escoffier de l'Art Culinaire

Naissance

1846 : Naissance d’Auguste Escoffier à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) le 28 octobre d’un père maréchal-ferrant.

1859 : A l’âge de 13 ans, il apprend le métier chez son oncle au Restaurant Français à Nice pendant 5 ans.

1865 : Engagé au Petit Moulin Rouge, restaurant élégant à Paris, comme commis rôtisseur puis saucier.

Portrait Escoffier

Début de carrière

1870 : Guerre franco-prussienne. Chef de cuisine au quartier général de l’Armée du Rhin à Metz. Début de ses réflexions sur les conserves et les préparations culinaires. A la chute de Metz, Chef de cuisine pour le maréchal Mac Mahon alors en captivité à Wiesbaden.

1873 : Après une saison d’hiver à Nice, retour comme Chef de cuisine au Petit Moulin Rouge, fréquenté par toute l’aristocratie et les célébrités de l’époque.

Cannes 1870

Marié et propriétaire

1876 : Achat à Cannes du Faisan Doré, maison de comestibles à laquelle il ajoute une salle de restaurant pour la saison d’hiver. Il se partage entre Paris et Cannes pendant deux ans.

1878 : Mariage le 28 août avec Delphine Daffis, fille d’un éditeur parisien. Ils auront trois enfants : Paul, Daniel et Germaine.
Il revend son commerce à Cannes dans les mois suivants à cause de plusieurs décès dans sa belle-famille.

L'Art Culinaire 1883

Premiers écrits

1883 : Parution de  L’Art Culinaire, revue dans laquelle Auguste Escoffier publiera ses «Mémoires d’un cuisinier de l’Armée du Rhin» et «L’alimentation du soldat en campagne».

Cesar Ritz 1884

Une rencontre décisive

1884 : Rencontre en octobre avec César Ritz, directeur du Grand Hôtel de Monte-Carlo, pour prendre la direction des cuisines en hiver et celles du Grand National à Lucerne en été. Début d’une longue, amicale et fructueuse collaboration entre les deux hommes qui établiront ensemble les règles de l’hôtellerie de luxe internationale et des palaces, encore en vigueur aujourd’hui.

1886 : Parution de son premier ouvrage, le Traité sur l’art de travailler les fleurs en cire.

Le Savoy a Londres 1890

Le Savoy à Londres

1890 : Ritz et Escoffier prennent en main les destinées du Savoy à Londres, prestigieux établissement et plus bel hôtel de son temps, ouvert un an plus tôt.

Début de sa collaboration avec les Petites Sœurs des Pauvres, en leur fournissant les surplus non utilisés ; collaboration qui continuera jusqu’à sa retraite en 1920.

Le Ritz A Paris 1898

Le Ritz à Paris

1898 : Inauguration du Ritz, Place Vendôme à Paris le 5 juin avec un fastueux gala. Rencontre des personnalités les plus importantes du monde qui se joignent à cette occasion à la société parisienne. Grand succès de prestige immédiat. Escoffier en dirigera les cuisines pendant les premiers mois.

Le Carlton a Londres

Le Carlton à Londres

1899 : Le 1er juillet les deux hommes ouvrent le Carlton à Londres, où leur clientèle les suit, à l’image entre autres de Sarah Bernhardt, du prince de Galles et de son entourage.

1902 : Départ de Ritz qui, malade, retourne dans son village natal. Escoffier y restera jusqu’à sa retraite en 1920.

Le Guide Culinaire 1930

Le Guide Culinaire

1903 : Parution de la première édition du Guide Culinaire, qui deviendra la Bible des cuisiniers. Réédition trois fois du vivant d’Auguste Escoffier, en 1907, 1912 et 1921 et traduction en plus de dix langues.

Création par Escoffier de la première mutuelle des cuisiniers de Grande-Bretagne, pour venir en aide à ses collègues les plus en difficulté.

Escoffier et Herbodeau Avec Brigade Hotel Calton Hotel Londres 1920

Consultant international

1904 : Consultant de la compagnie maritime allemande Hamburg-America Line pour aménager les cuisines des restaurants Ritz-Carlton de leurs paquebots.

1906 : Rencontre en tête à tête avec l’Empereur Guillaume II en juin à bord de l’Amerika, puis à nouveau en 1913 lors de la croisière inaugurale de l’Imperator.

1907 : Premier voyage aux Etats-Unis à bord du Deutschland.

Jubilee Culinaire 1909

Jubilé

1909 : Jubilé professionnel au Café Monico à Londres. A la demande d’Escoffier, remise à la maison de retraite des cuisiniers près de Paris du montant de la souscription qui doit lui être offert.

Projet D'Assistance Mutuelle Pour L'Extinction Du Paupérisme 1910

L'humaniste

1910 : Publication de la brochure Projet d’assistance mutuelle pour l’extinction du paupérisme. Alors que maladie et vieillesse étaient synonymes de pauvreté, il propose diverses mesures de sécurité matérielle et de retraite, imaginant ainsi une véritable Sécurité Sociale avant l’heure.

Deuxième voyage aux États-Unis, pour l’ouverture du Ritz-Carlton à New-York.

Le Carnet D’Épicure 1911

Partage et transmission

1911 : Création par Escoffier de la revue Le Carnet d’Épicure, pour promouvoir le tourisme en France auprès des Anglais.

Ouverture du Westminster College à Londres, dont il est l’un des fondateurs, pour former des élèves en cuisine et en salle.

Echappe de justesse à l’incendie du Carlton de Londres. Mise en place de la brigade de l’Hôtel Carlton à Cannes.

Liver Des Menus 1912

Dîners d'Épicure

1912 : Publication du Livre des menus, complément indispensable du Guide Culinaire.

Création de la Ligue des Gourmands et organisation du premier « Dîner d’Epicure ». Il s’agit d’un même dîner français, servi le même jour dans différents endroits dans le monde. Le premier dîner réunira plus de 300 personnes à l’Hôtel Cecil de Londres et plus de 4000 convives dans 37 restaurants européens.

Premier Dinner Depicure Hotel Cecil 1914

Première Guerre Mondiale

1914 : Dixième et dernier Dîner d’Épicure, réunissant plus de 10 000 convives dans 140 villes en Europe, à New-York et à Montréal.

Création par Escoffier d’un comité pour venir en aide aux familles des cuisiniers mobilisés en France.

Disparition de son deuxième fils Daniel dans les premiers mois de la guerre.

Aide Memoire Culinaire 1919

Aide Mémoire Culinaire

1919 : Chevalier de la Légion d’honneur, décernée par le Président Raymond Poincaré en visite à Londres lors du premier anniversaire de l’armistice de 1918.

Publication de L’Aide-Mémoire culinaire, pour faciliter le service en salle.

La Revue Culinaire

Départ en retraite

1920 : Départ du Carlton de Londres pour prendre sa retraite dans sa villa de Monte-Carlo après 61 ans de vie professionnelle brillante et bien remplie. Il aura formé plus de 2000 chefs qui feront connaître la cuisine et les produits français dans le monde. Il restera néanmoins très actif pendant sa retraite.

Devient rédacteur en chef d’honneur du premier comité de rédaction de La Revue Culinaire, revue encore publiée aujourd’hui.

Auguste Escoffier

Retraite active

1923 : Remise à Copenhague, par les souverains danois, de la Croix de l’ordre de Dannebrog.

1926 : Troisième voyage aux États-Unis, invité par la Cunard Line pour ses 80 ans.

1927 : Publication de Le Riz. L’aliment le meilleur, le plus nutritif, ouvrage destiné aux foyers à faibles revenus, montrant le souci qu’avait Escoffier que tout le monde puisse non seulement se nourrir mais manger correctement.

Portrait d'Auguste Escoffier legion d'honneur

Légion d'Honneur

1928 : Elévation au grade d’Officier de la Légion d’honneur à Paris par Edouard Herriot, Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts, qui le remercie d’avoir rendu toute sa noblesse au métier de cuisinier.

Il est le premier cuisinier à recevoir cette insigne distinction.

Mais, écrit-il, ” je savais que cet honneur rejaillissait aussi sur tout l’ensemble de notre profession. “

Escoffier Et Brigade Hotel Pierre New York Ouverture 1930

Dernières années

1929 : Publication de La vie à bon marché : La Morue, s’adressant comme Le Riz aux consommateurs aux revenus modestes.

1930 : Quatrième et dernier voyage aux États-Unis, pour l’ouverture de l’Hôtel Pierre à New-York, dont il a mis en place la brigade sous la direction de son élève, Charles Scotto.

1934 : Parution de Ma Cuisine, version simplifiée du Guide Culinaire destinée aux cuisiniers de maison, également traduit dans plusieurs langues.

Auguste Escoffier Caveau 1935

Le grand départ

1935 : Auguste Escoffier s’éteint le 12 février dans sa demeure à Monte-Carlo, deux semaines après son épouse Delphine. Il est enterré, selon son désir, dans le cimetière de Villeneuve-Loubet.